Full Mittal Racket

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En 2012, ArcelorMittal emploie dans son usine de Florange 2 600 personnes dont 630 sur le haut fourneau ainsi que 500 à 700 personnes chez les sous-traitants. Mais en 2016, il ne reste de l'usine à chaud que la cokerie et le laminoir.
Trois ans après la fermeture de l'usine de Gandrange, le groupe ArcelorMittal met successivement à l’arrêt, en juin et octobre 2011, les deux hauts fourneaux de son usine de Florange. Bien que le groupe parle de « mise en veille conjoncturelle, temporaire et provisoire », les ouvriers du site craignent une fermeture définitive.
Il a été commandé par le ministre Arnaud Montebourg le 5 juin 2012 à Pascal Faure, vice-président du Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies pour analyser la filière acier et le site de Florange.
Ce rapport La filière acier en France et l’avenir du site de Florange présente Florange comme un site viable12 et l'un des trois sites d'ArcelorMittal les plus performants en termes de coûts de production.
Un document interne au groupe, rendu public par la CFDT le 12 décembre, montre que c'est l’un des sites ArcelorMittal les plus rentables d’Europe du Nord.
L'arrêt d'un haut fourneau entraînant des dégradations très importantes, avec un redémarrage particulièrement long et délicat, ArcelorMittal a maintenu les cowpers chauds, avant de renoncer à cette dépense d'énergie inutile.
Lors du débat sur l'avenir de la sidérurgie, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a déclaré sur France2 le 27 septembre 2012 que le groupe socialiste a préparé une proposition de loi pour obliger une entreprise, lorsqu'elle veut céder un site, à rechercher un repreneur, reprenant une promesse de campagne de François Hollande.
Le ministre français du redressement productif Arnaud Montebourg propose alors de reprendre temporairement Florange, sur le modèle de la nationalisation de General Motors réalisée par les États-Unis en 2009.
Il déclare devant l'Assemblée nationale le 27 novembre qu'il y a comme une sorte d'unité nationale qui se construit progressivement autour du projet de nationalisation temporaire car nous ne pouvons pas accepter que la société ArcellorMittal ferme des hauts fourneaux qui sont rentables et que certains repreneurs se proposent de sauver.
Cette option est finalement écartée le 30 novembre 2012, par peur de détourner les investisseurs internationaux du pays, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault ayant trouvé un accord avec Lakshmi Mittal : il s’engage à ne pas licencier les salariés du haut-fourneau de Florange.